Le parcours professionnel d’un gestionnaire de Résolu : Jean-Pierre Bélanger

Entrevues
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La série d’entrevues Des emplois pour grandir a pour but de présenter le parcours et l’attachement à l’industrie forestière des gens ayant commencé à travailler dans le domaine de la production chez Produits forestiers Résolu et qui sont maintenant devenus gestionnaires.

Ces gestionnaires sont la preuve que les opportunités de croissance sont énormes dans l’industrie des produits forestiers. 

Jean-Pierre Bélanger

Peux-tu nous parler de tes responsabilités en tant que superviseur des ressources humaines?

Je suis responsable de bien des choses. En quelque sorte, je suis un peu le bras droit de la direction de la scierie Saint-Thomas. En effet, je suis évidemment consulté lors de la prise de décisions administratives, mais également dans les décisions opérationnelles, j’ai donc un certain pouvoir directif. Également, je fais du coaching auprès des superviseurs afin de les aider à grandir et à les perfectionner dans leur corps de métier pour qu’ils deviennent de plus en plus performants et qu’ils fassent eux-mêmes grandir les travailleurs tout autour d’eux. Je m’occupe aussi de la formation des cadres et des syndiqués, notamment par rapport à la sécurité. Je fais également beaucoup de relation d’aide afin de rester à l’écoute des travailleurs lorsqu’ils nous lancent un petit « cri d’alarme », je m’assure de prendre soin d’eux en les dirigeant vers les bonnes ressources et nos programmes d’aide. De ces temps-ci, avec le contexte actuel, l’embauche, le recrutement et les exercices de rétention prennent beaucoup de place dans nos horaires. En bout de ligne, on fournit beaucoup d’informations aux cadres supérieurs pour améliorer l’entreprise à long terme. Bref, un superviseur des ressources humaines porte plusieurs chapeaux, on n’a pas le temps de s’ennuyer! 

Peux-tu nous parler de ton parcours chez Résolu, de la production jusqu’à ton poste actuel?

J’ai fait mon entrée chez Résolu (qui était Donohue, à ce moment) en mai 1993, en production, en tant que journalier à l’usine de La Doré. On ne voulait pas trop m’embaucher, car j’avais un diplôme en soins infirmiers et ils croyaient que j’allais vouloir quitter pour aller dans mon domaine. Moi, je voulais vivre une expérience sur le marché du travail et l’industrie du bois me plaisait beaucoup. Dans ce temps-là, il n’y avait pas beaucoup d’emplois de disponibles, c’était alors une chance d’entrer dans cette entreprise-là et, graduellement, des opportunités se sont créées. Donc, j’ai fait plusieurs postes au sciage. En début 1995, j’ai eu une opportunité comme infirmier au 54, dans le parc de Chibougamau. En effet, j’y ai passé une année en scierie et six mois dans les camps forestiers en santé-sécurité et en premiers soins médicaux. Ensuite, je suis revenu à La Doré et me suis impliqué dans les normes ISO dans le début des années 2000. Lorsqu’on a terminé l’installation des normes ISO 9000 et 14000, un poste régional s’est ouvert pour s’occuper de la gestion de ces programmes dans toutes ces usines et j’ai obtenu le poste. Une fois la certification ISO obtenue dans toutes les usines, j’ai obtenu un poste en qualité (j’avais préalablement suivi des formations de classificateur MSR) et suis devenu superviseur qualité pour les produits du bois. Lors de cet emploi, je m’occupais de toute la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean et j’allais faire des « spotchecks » en Abitibi, en Mauricie, à Maniwaki et ailleurs en Outaouais. J’ai donc occupé ce rôle durant dix années. Ensuite, l’entreprise m’a offert une formation en vue d’obtenir un certificat en gestion des ressources humaines. En 2010, j’ai débuté dans la gestion des ressources humaines à la scierie Saint-Thomas. J’ai ensuite fait un passage à Girardville et je suis revenu à Saint-Thomas. Ça fait maintenant un an que je travaille en tant que superviseur en gestion des ressources humaines à la scierie Saint-Thomas, tout en offrant du soutien à la scierie PF Mauricie à La Tuque. C’est un cheminement assez particulier, mais c’est un bon exemple des emplois qui font grandir!

Pourquoi avoir choisi de vivre au Lac-Saint-Jean?

Je suis né ici. Je suis un gars enraciné dans ma région, il n’a jamais été question de la quitter. J’ai trouvé le travail que je recherchais dans ma région. J’ai postulé à d’autres usines, mais j’espérais presque ne pas être choisi puisque je ne voulais pas quitter mon coin de pays. Je suis né ici, je vis ici et je ne me vois pas partir d’ici, jamais. Mes activités sont régionales et adaptées à notre climat, ma passion est la motoneige et aller me promener en forêt est ce qui m’allume.

Quel est ton lien avec la forêt?

J’ai un gros lien avec la forêt. En effet, je déménage justement dans les bois. C’est pour moi, c’est ma place, c’est ma nature, c’est mon « chez-nous ». Tu arrives dans les bois et tu n’entends rien, tu ne sens rien, c’est juste la nature! 

Quel serait le meilleur conseil à donner à quelqu’un voulant faire carrière dans l’industrie forestière?

C’est go, vas-y! J’ai passé ma vie à référer l’entreprise à plusieurs personnes et également à recommander plusieurs personnes à l’entreprise. C’est un beau milieu où tu travailles avec une ressource naturelle et renouvelable.


Par Charles Martel, stagiaire à la scierie Saint-Thomas de Résolu dans le cadre du programme Stage de rêve de l’Association des produits forestiers du Canada


Source : Le blogue Résolu