Liza White : concevoir de nouvelles applications papetières

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Les changements dans la demande globale ont causé autant d’incertitudes économiques que d’opportunités pour l’industrie des pâtes et papiers du Maine.

A titre d’étudiante en doctorat à l’Université du Maine, Liza White enquête sur les nouveaux usages pour les produits d’entreprises implantées dans son patelin.

En collaboration avec la professeure en ingénierie biomédicale Caitlin Howell, Mme White est à la tête de plusieurs études pour d’éventuelles applications biomédicales avec les produits de Sappi North America, qui opère des usines à Skowhegan, ME (usine Somerset) et de Westbrook, ME.

« C’est formidable d’être en mesure d’explorer comment utiliser le papier de façons différentes, » ajoute Mme White, qui est aussi étudiante au Graduate School of Biomedical Science and Engineering. L’avènement du numérique exerce des pressions réelles sur les entreprises papetières. Le fait de pouvoir explorer différentes avenues de recherche pour utiliser des produits traditionnels de façon non conventionnelle, cela m’interpelle, » ajoute-t-elle.

La recherche avec Sappi consiste à déterminer si la pellicule fabriquée pour l’impression de patterns texturaux est utilisable pour tester la qualité de l’eau. Liza White et Caitlin Howell travaillent en collaboration avec Amy Mueller, professeur en ingénierie environnementale ainsi qu’un autre étudiant, Albert Navato, pour étudier l’équipement de production et son impact sur la qualité de l’eau. La pellicule claire peut refléter une source de lumière directe, la décomposant en arc-en-ciel. La théorie veut que les gouttes d’eau contaminée changent cet arc-en-ciel de multiples façons (concentration et intensité de couleur). La façon dont l’arc-en-ciel se transforme est déterminée par des contaminants spécifiques. Ainsi on peut vérifier la présence de polluants précis rien qu’en prenant des photos de l’arc-en-ciel produit.

Si l’étude s’avère juste, cela contribuerait à réduire les coûts et le temps d’analyse de l’eau pour de multiples industries, de même que pour les municipalités. Mme White espère mettre au point une technologie de captage et l’intelligence artificielle nécessaires pour éliminer le besoin d’échantillonner l’eau et de la tester par une tierce partie. Liza White étudie à l’Université du Maine depuis 2017. Elle a travaillé sur différents projets, notamment sur la façon d’améliorer la manutention des échantillons en utilisant un papier plié infusé avec un liquide polymérique de surface.


Jaclin Ouellet, Journaliste, Le Maître papetier