Mercer International – Oliver, en Colombie-Britannique, est le théâtre d’un partenariat peu commun entre la Première Nation Osoyoos, Mercer Celgar et la Forest Enhancement Society of BC (FESBC).
L’initiative s’inscrit dans le cadre des objectifs gouvernementaux (provincial) pour améliorer l’utilisation des résidus de tronçonnage et de fibres de bois sous-utilisées. Grâce au financement de la FESBC, le projet a pour objectif de récupérer la fibre non viable économiquement sur les terres traditionnelles des Osoyoos, répondant du même coup à des défis environnementaux et économiques dans le secteur forestier.
En fait le projet consiste à récupérer et à utiliser la fibre de faible valeur, souvent ignorée par les usines de sciage et de transformation en billots. En convertissant cette fibre en copeaux de bois et en réutilisant la fibre broyée pour générer de l’électricité, l’initiative réduit le gaspillage tout en produisant une énergie plus propre. Dans le cas qui nous concerne, une quantité de fibres récupérées est transformée en copeaux à Midway, puis transportée à l’usine de pâte Mercer, à Castlegar. Le terme BOIS BROYÉ COMBUSTIBLE ou HOG FUEL est utilisé en foresterie et en transformation du bois pour décrire des rejets de bois grossiers. On y retrouve un mélange d’écorces, de copeaux de bois et de bran de scie et parfois des souches entières et des branches qui ont été écrasées ou broyées. Le combustible de broyage définie donc tout le bois et les écorces broyés en petits morceaux. Ces résidus sont utilisés en bioénergie pour alimenter les fournaises et chaudières qui génèrent de l’énergie pour les procédés industriels.
Jusqu’à maintenant, plus de 26 000 mètres cubes de résidus normalement destinés au brulage, ont été récupérés et redirigés à titre de combustible viable … et ce volume est appelé à s’accroître au cours de 2024 puisque seulement 65% de l’initiative a été complétée. La réduction d’émissions de carbone, qualifiée de substantielle, équivaut aux émissions annuelles de 13 800 VUS dans l’atmosphère.
Mentionnons enfin l’impact économique du projet pour les communautés locales, comme le versement de 230 000$ pour l’utilisation de la cour à bois de la Revelstoke Community Forest Corporation, en plus des sommes investies dans les commerces locaux qui créent ou supportent l’économie de toute une région.
