La CSN tire la sonnette d'alarme face aux fermetures prolongées des scieries

Scierie Petit Paris

De l’industrie
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Dans un communiqué du 21 juin, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exprime de vives inquiétudes concernant la situation précaire de l'emploi dans l'industrie du bois au Québec, particulièrement au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le prolongement des fermetures de plusieurs scieries dans la région suscite des craintes quant à l'avenir des travailleurs du secteur.

Kevin Gagnon, président de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), souligne que si les arrêts pour entretien sont courants, leur extension pour une durée indéterminée est un signe préoccupant. Il évoque des rumeurs selon lesquelles ces fermetures prolongées pourraient être utilisées comme moyen de pression sur le gouvernement pour obtenir une réduction des droits de coupe en forêt publique.

La situation est d'autant plus alarmante que plusieurs facteurs défavorables s'accumulent. Les bas prix du bois, combinés à une hausse imminente des tarifs américains sur le bois d'œuvre canadien à 17%, ainsi qu'une possible intervention fédérale dans le dossier du caribou qui pourrait affecter l'approvisionnement, créent un contexte particulièrement difficile pour l'industrie.

Face à ces défis, la FIM-CSN appelle le gouvernement québécois à prendre des mesures concrètes pour soutenir le secteur. Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, propose notamment l'adoption d'une politique plus agressive d'utilisation du bois dans la construction d'immeubles multilogements. Cette initiative pourrait non seulement stimuler la demande, mais aussi contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de la construction.

La FIM-CSN, qui représente plus de 30 000 travailleurs dans 320 syndicats à travers le Québec, dont de nombreux dans l'industrie forestière, reste vigilante face à cette situation et continue de plaider pour des solutions qui préserveront les emplois tout en assurant la viabilité à long terme de l'industrie du bois au Québec.